Concours de photographie

Édition 2025

Michèle Yves Pauty, qui a étudié la photographie et la philologie allemande à Vienne, ainsi que l’écriture littéraire à Hildesheim et à Leipzig. Les travaux photographiques de Pauty ont été présentés entre autres à FOTO Vienna, Vienna Design Week, Parallel, PhotoIreland, The State Hermitage à St. Petersburg et Eyes On. Ses travaux d’écriture ont été publiés dans divers magazines (Texte GYM, JENNY, Process*in, Wortschau) et anthologies (habe bewurzelte Stecklinge, Landpartie). En février 2025, son premier roman Familienkörper (Corps de famille) paraîtra aux éditions Haymon. Pauty vit à Vienne et à Leipzig et fait partie du collectif sy:rup.

Grzegorz Pachla, photographe, musicien. Amateur des formes traditionnelles de la photographie et du traitement traditionnel des photos en chambre noire. Depuis des années, il est fasciné par la photographie de nature, puis il transforme les images de la nature aux couleurs vives en cadres en noir et blanc des villes, des rues, et des scènes de la vie quotidienne. Il a collaboré et travaillé dans des journaux publiés en Silésie et dans le bassin de la Vistule. Pendant cette période, il a réalisé ses propres projets et reportages sociaux, dont les expositions ont été présentées en Pologne. 
Il vit à Trójmiasto, où il travaille pour des journaux locaux. Pour lui-même, après les heures de travail, il continue de travailler sur des négatifs.  
L’idée de sa série de photos Sea-without-sea est née lorsqu’il aemménagé à Gdynia et la réalisation de ce projet se poursuit jusqu’à ce jour. La série Les Suspects peut être consultée sur www.podejrzani.blogspot.com.

Philippe Claudel (jury) : 

J’ai toujours aimé, plus que tout en photographie, les portraits. Celui-ci est particulièrement émouvant : deux générations, distantes par l’âge, mais si proches par l’affection, la proximité des visages, les regards, le temps de la vie, tout cela magnifiquement mis en valeur par le cadrage qui, en coupant les visages donnent à les lire comme les deux moitiés d’un seul. 

Philippe Claudel

Né le 2 février 1962 à Dombasle-sur-Meurthe, Philippe Claudel est un écrivain, réalisateur et professeur français, dont la carrière artistique s’étend de la littérature au cinéma. Dès son enfance il a développé une profonde affection pour sa terre lorraine, un lien qui demeure inaltéré.

Claire Boucharlat et Arno Gisinger (jury) :

La photographie d’Aleksandra Szczęsna (Uniwersyet Warszawski) représente une vue subjective en légère plongée et met en scène quelques fragments d’une sculpture représentant une jeune femme. Le cadrage accentue l’éclatement du corps, et le « regard » de la figure dirigé vers le hors-champs de l’image, créé un trouble entre animé et inanimé confinant au fantastique. Les volumes sont organisés en diagonale et dynamisent ainsi l’image. Il s’agit d’une subtile réflexion visuelle sur les relations entre photographie et sculpture à travers un dialogue entre la nature (minérale et végétale) et l’expression artistique (fragments d’un moulage en plâtre). Le choix du monochrome noir et blanc est à cet égard très pertinent et créé une temporalité suspendue. Parmi les 25 finalistes du concours la proposition d’Aleksandra Szczęsna se distingue non seulement par une grande sensibilité artistique mais aussi par une capacité d’auto-réflexivité sur le médium photographique. 

Claire Boucharlat , conférencière-formatrice au Jeu de Paume. Après un master en histoire de l’art, art contemporain et histoire de la photographie (2010-13) et un master 2 en histoire de l’art et histoire de la photographie (2014-15) à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, qu’elle a terminé avec un mémoire intitulé « Marcel Broodthaers. L’invention d’un langage photographique », elle commence à enseigner l’histoire de l’art au Musée des Art Décoratifs en 2015. De 2018 à 2020, elle était chargée de cours à l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle.

Arno Gisinger, photohraphe et enseignant-chercheur à l’Université Paris Lumières (Paris 8) à Saint-Denis et rattaché au laboratoire de recherche EPHA. Né en Autriche, Arno Gisinger vit et travaille à Paris. Après avoir poursuivi des études d’histoire et de philologie allemande en Autriche, il sort diplômé de l’École nationale supérieure de la photographie à Arles. Cette double formation l’amène à travailler sur les relations entre mémoire, histoire et représentations photographiques. Au milieu des années 1990, il commence à développer une pratique artistique singulière qui lie photographie et historiographie sous forme d’enquêtes. Plusieurs de ses travaux portent sur l’exil, la guerre, la spoliation ou la Shoah et tentent d’élargir la notion des pratiques dites « documentaires»

Paweł Wyszomirski (jury):

Portrait d’une jeune personne, dont la forme force l’attention sur les yeux du sujet. L’idée formelle de la réflexion dans le miroir crée une dualité où le spectateur est simultanément captivé par l’expression du visage mais troublé par le reflet dans le miroir brisé, suscitant une inquiétude et une conscience que nous observons une illusion, une réflexion et une tromperie, comme dans une chambre des miroirs. 

Paweł Wyszomirski, photographe, réalisateur et scénariste de Gdańsk. De 2003 à 2017, professeur à l’École de photographie de Sopot WFH. De 2011 à 2014, professeur de photographie à l’IEI Media. Lauréat du Grand Press Photo. Créateur de productions cinématographiques pour des institutions culturelles de Gdańsk telles que la FONDATION THEATRUM GEDANENSE, le Club Żak, la Fondation Wspólnota Gdańska et le Centre culturel de la mer Baltique. Co-fondateur du collectif photographique Testigo Documentary