Édition 2026
Règlement du Concours Photo 2026 [.pdf]
CONCOURS PHOTOGRAPHIQUE Présences en marge
Le sujet du concours Présences en marge est inspiré par l’œuvre de Marie-Hélène Lafon, invitée d’honneur du programme FLEvolution en 2026.
Les photographes, comme les écrivains, travaillent souvent contre l’effacement : ils cherchent la présence du presque-rien, l’intensité muette des choses ordinaires. Il y a, dans les textes comme dans les images, des zones apparemment insignifiantes où quelque chose persiste à s’articuler – sans éclat, sans contour. Et c’est précisément dans ces zones que s’expriment les « présences en marge » :
des êtres, des gestes, des souvenirs qui ne demandent pas la lumière, mais une attention oblique – autant de présences décentrées que nous vous demandons d’explorer avec vos caméras (Doris Eibl).
Comité du concours :
Marie-Hélène Lafon est une professeure agrégée et écrivaine française, née le 1er octobre 1962 à Aurillac, dans le Cantal. Elle a grandi dans un milieu rural, ses parents étant paysans, et cette expérience a profondément influencé son œuvre littéraire. Après avoir étudié dans des institutions religieuses à Saint-Flour, elle se rend à Paris pour poursuivre des études de lettres à l’université Paris-Sorbonne. Elle obtient une maîtrise de latin, le CAPES de lettres modernes, un DEA et un doctorat ès lettres, sa thèse portant sur Henri Pourrat, un écrivain auvergnat.
En 1987, elle devient agrégée de grammaire et enseigne le français, le latin et le grec dans divers établissements parisiens.
Son premier roman, Le Soir du chien, paraît en 2001 et remporte le prix Renaudot des lycéens, marquant le début de sa reconnaissance littéraire. Au fil des années, elle publie plusieurs romans, dont L’Annonce et Histoire du fils, ce dernier lui valant le prix Renaudot en 2020. Dans ses écrits, Lafon s’inspire de sa région natale, le Cantal, intégrant des paysages et des réalités rurales dans ses histoires, tout en explorant des thèmes universels.
Elle a progressivement gagné une place de choix dans le paysage littéraire français, recevant de nombreux prix et distinctions pour son travail. En 2016, ses écrits sont adaptés à la télévision avec le téléfilm L’Annonce, renforçant son impact sur la culture contemporaine. En 2025, elle est nommée présidente du jury du Prix du Livre Inter, une reconnaissance supplémentaire de sa stature d’écrivaine.
Marie-Hélène Lafon est une voix unique de la littérature française, dont les œuvres témoignent de la vie rurale et des dynamiques familiales, elevées à un niveau de mythologie contemporaine.
Sa contribution à la littérature est honorée par des hommages, y compris la rebaptisation d’une bibliothèque universitaire en son honneur.
Nadja Ayoub (née en 1985) a étudié l’histoire de l’art à l’Université d‘Innsbruck et a travaillé comme commissaire d’exposition indépendante de 2013 à 2021, notamment pour les festivals Premierentage (2012/13) et urban spricht kunst (2013). De 2021 à 2025, elle a dirigé l’espace artistique Kunstraum Schwaz au Tyrol et a parallèlement réalisé des projets indépendants tels que l’exposition en plein air inside out.overgrown (2022/23). En 2024, elle a participé à un voyage d’étude à Paris et Lyon dans le cadre du programme d’échange de Phileas et Trampoline Association.
Nadja Ayoub s’intéresse particulièrement aux collaborations interdisciplinaires. Ainsi, elle a collaboré notamment avec Office Ukraine, et a organisé en 2023, en collaboration avec la spécialiste en littérature Iryna Kurhanska, l’exposition collective gestures of archives. Dans son travail de commissaire d’exposition, elle explore surtout sur des questions de relation et de langage ainsi que le rôle de la nature en tant que vecteur de mémoire. Depuis 2025, elle vit en Suède.
Jacek Klejment est un photographe professionnel spécialisé dans le reportage et les photos culturelles et événementielles. Il collabore depuis des années avec les plus importants centres culturels et artistiques de Poméranie, notamment avec Nadbałtyckie Centrum Kultury, Instytut Kultury Miejskiej, le Théâtre Shakespeare de Gdańsk et la Philharmonie de Gdańsk, ainsi qu’avec les médias et agences de publicité nationaux.
Il a documenté les événements culturels les plus importants de la région de Poméranie. Lauréat du premier prix du maréchal de Poméranie dans le concours Foto Feta 2024. Il a été récompensé à plusieurs reprises dans le cadre du concours Gdańsk Press Foto. Dans son travail, il apprécie l’authenticité, les émotions et les détails, créant des photographies qui reflètent des histoires vraies
Édition 2025
CONCOURS PHOTOGRAPHIQUE Explorer son quartier
Règlement du Concours Photo 2025 [.pdf]
Le regard précis et franc que l’autrice porte sur ses protagonistes ainsi que sur l’espace matériel qu’ils occupent et qu’ils investissent de leurs émotions, est une inspiration pour notre propre perception et notre propre manière de voir le monde qui nous entoure. Ainsi, peuvent être soumis soit des photos individuelles, soit des séries de photos sous forme de collage qui explorent un quartier sous différents angles : ses habitants et leurs habitats, ses bâtiments, ses jardins, ses rues, ses graffiti, ses arrêts de bus, ses jeux de lumière, etc.
Brigitte Giraud Avant de se consacrer pleinement à l’écriture, elle a travaillé dans le domaine de l’édition et en tant que libraire. Sa carrière littéraire a débuté à la fin des années 1990 avec des ouvrages qui ont rapidement attiré l’attention pour leur style incisif et introspectif. Parmi ses œuvres notables, on trouve des romans tels que Nico et Une année étrangère, qui explorent souvent les thèmes de l’identité, de la perte et des relations humaines.
Giraud a la particularité de puiser dans des aspects autobiographiques, ce qui donne à ses récits une authenticité et une profondeur émotionnelle remarquables. Elle a aussi écrit des essais et des nouvelles, et son style est apprécié pour son approche poétique et sensible des sujets abordés. La reconnaissance de son travail par des prix prestigieux, comme le Prix Goncourt en 2022 pour Vivre Vite, a solidifié sa réputation dans le monde littéraire francophone. Brigitte Giraud continue d’évoluer dans le paysage littéraire contemporain, et elle est souvent invitée à des festivals littéraires et des discussions pour partager sa vision de l’écriture.
Le jury du concours est composée de Brigitte Giraud et de :
Michèle Yves Pauty, qui a étudié la photographie et la philologie allemande à Vienne, ainsi que l’écriture littéraire à Hildesheim et à Leipzig. Les travaux photographiques de Pauty ont été présentés entre autres à FOTO Vienna, Vienna Design Week, Parallel, PhotoIreland, The State Hermitage à St. Petersburg et Eyes On. Ses travaux d’écriture ont été publiés dans divers magazines (Texte GYM, JENNY, Process*in, Wortschau) et anthologies (habe bewurzelte Stecklinge, Landpartie). En février 2025, son premier roman Familienkörper (Corps de famille) paraîtra aux éditions Haymon. Pauty vit à Vienne et à Leipzig et fait partie du collectif sy:rup.
Grzegorz Pachla, photographe, musicien. Amateur des formes traditionnelles de la photographie et du traitement traditionnel des photos en chambre noire. Depuis des années, il est fasciné par la photographie de nature, puis il transforme les images de la nature aux couleurs vives en cadres en noir et blanc des villes, des rues, et des scènes de la vie quotidienne. Il a collaboré et travaillé dans des journaux publiés en Silésie et dans le bassin de la Vistule. Pendant cette période, il a réalisé ses propres projets et reportages sociaux, dont les expositions ont été présentées en Pologne.
Il vit à Trójmiasto, où il travaille pour des journaux locaux. Pour lui-même, après les heures de travail, il continue de travailler sur des négatifs.
L’idée de sa série de photos Sea-without-sea est née lorsqu’il aemménagé à Gdynia et la réalisation de ce projet se poursuit jusqu’à ce jour. La série Les Suspects peut être consultée sur www.podejrzani.blogspot.com.
Édition 2024
LAURÉATES:
Lauréate: Helena Rowińska, Katolicki Uniwersytet Lubelski
Philippe Claudel (jury) :
J’ai toujours aimé, plus que tout en photographie, les portraits. Celui-ci est particulièrement émouvant : deux générations, distantes par l’âge, mais si proches par l’affection, la proximité des visages, les regards, le temps de la vie, tout cela magnifiquement mis en valeur par le cadrage qui, en coupant les visages donnent à les lire comme les deux moitiés d’un seul.
Philippe Claudel
Né le 2 février 1962 à Dombasle-sur-Meurthe, Philippe Claudel est un écrivain, réalisateur et professeur français, dont la carrière artistique s’étend de la littérature au cinéma. Dès son enfance il a développé une profonde affection pour sa terre lorraine, un lien qui demeure inaltéré.
Lauréate : Aleksandra Szczęsna, Uniwersytet Warszawski
Claire Boucharlat et Arno Gisinger (jury) :
La photographie d’Aleksandra Szczęsna (Uniwersyet Warszawski) représente une vue subjective en légère plongée et met en scène quelques fragments d’une sculpture représentant une jeune femme. Le cadrage accentue l’éclatement du corps, et le « regard » de la figure dirigé vers le hors-champs de l’image, créé un trouble entre animé et inanimé confinant au fantastique. Les volumes sont organisés en diagonale et dynamisent ainsi l’image. Il s’agit d’une subtile réflexion visuelle sur les relations entre photographie et sculpture à travers un dialogue entre la nature (minérale et végétale) et l’expression artistique (fragments d’un moulage en plâtre). Le choix du monochrome noir et blanc est à cet égard très pertinent et créé une temporalité suspendue. Parmi les 25 finalistes du concours la proposition d’Aleksandra Szczęsna se distingue non seulement par une grande sensibilité artistique mais aussi par une capacité d’auto-réflexivité sur le médium photographique.
Claire Boucharlat , conférencière-formatrice au Jeu de Paume. Après un master en histoire de l’art, art contemporain et histoire de la photographie (2010-13) et un master 2 en histoire de l’art et histoire de la photographie (2014-15) à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, qu’elle a terminé avec un mémoire intitulé « Marcel Broodthaers. L’invention d’un langage photographique », elle commence à enseigner l’histoire de l’art au Musée des Art Décoratifs en 2015. De 2018 à 2020, elle était chargée de cours à l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle.
Arno Gisinger, photohraphe et enseignant-chercheur à l’Université Paris Lumières (Paris 8) à Saint-Denis et rattaché au laboratoire de recherche EPHA. Né en Autriche, Arno Gisinger vit et travaille à Paris. Après avoir poursuivi des études d’histoire et de philologie allemande en Autriche, il sort diplômé de l’École nationale supérieure de la photographie à Arles. Cette double formation l’amène à travailler sur les relations entre mémoire, histoire et représentations photographiques. Au milieu des années 1990, il commence à développer une pratique artistique singulière qui lie photographie et historiographie sous forme d’enquêtes. Plusieurs de ses travaux portent sur l’exil, la guerre, la spoliation ou la Shoah et tentent d’élargir la notion des pratiques dites « documentaires»
Lauréate : Milena Błaszczyk, Uniwersytet Warszawski
Paweł Wyszomirski (jury):
Portrait d’une jeune personne, dont la forme force l’attention sur les yeux du sujet. L’idée formelle de la réflexion dans le miroir crée une dualité où le spectateur est simultanément captivé par l’expression du visage mais troublé par le reflet dans le miroir brisé, suscitant une inquiétude et une conscience que nous observons une illusion, une réflexion et une tromperie, comme dans une chambre des miroirs.
Paweł Wyszomirski, photographe, réalisateur et scénariste de Gdańsk. De 2003 à 2017, professeur à l’École de photographie de Sopot WFH. De 2011 à 2014, professeur de photographie à l’IEI Media. Lauréat du Grand Press Photo. Créateur de productions cinématographiques pour des institutions culturelles de Gdańsk telles que la FONDATION THEATRUM GEDANENSE, le Club Żak, la Fondation Wspólnota Gdańska et le Centre culturel de la mer Baltique. Co-fondateur du collectif photographique Testigo Documentary
Galerie des 25 finalistes du concours
Vernissage, le 25 avril 2024 :
auteur: Janusz Wojtkowski
Galerie de photos :
les auteurs : Maja Corlito, Natalia Kowalczyk
Remise des prix, le 10 mai 2024
les auteurs : Maja Corlito, Natalia Kowalczyk
auteur: Janusz Wojtkowski
Le thème du concours ‘Regarder de près’, organisé en collaboration avec l’Alliance française de Gdańsk, tire son inspiration de l’œuvre de Philippe Claudel, l’invité d’honneur du programme FLEvolution en 2024. Il invite à une interprétation photographique du titre du concours. Destiné aux étudiants des universités européennes et aux auditeurs de l’Alliance française, voici le calendrier de l’événement :
a. Période d’acceptation des œuvres photographiques : 15.11.2023 – 23.02.2024 (à envoyer à FLEvolution@ug.edu.pl)
b. Nomination du jury et évaluation des photographies soumises : 04.03.2024 – 31.03.2024
c. Vernissage des œuvres imprimées : 25.04.2024, à l’Université de Gdańsk
d. Remise des prix et des diplômes : 10.05.2024, à la Bibliothèque Néophilologique de l’Université de Gdańsk
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